19 déc. 2006

Ah Noël

Chaque année ce petit calvaire se répète. On n’est bien loin du « il est né le diviiiiiine enfant », ça fait quelques années que je ne vais plus à la messe de miniut, bien que s’époumoner en chantant "glOoooOooooooria in excelsis Deooooooo", c’est fou ce que ça défoule…

Donc la course aux cadeaux commence, j’ai beau essayer de faire des listes d’idées au cours de l’année, emporrrrrté par la foouuuule et l’urgence on prend les merdouilles qui se présentent en se disant que ça fera bien l’affaire. Outre le monde c’est qu’il faut aussi subir les chants de noël remixés versions voix stridentes, ça à tendance à m’abrutir un peu, déjà qu’en temps normal c’est pas facile… En plus je n’ai même pas le loisir de me réfugier vers le rayon BD ou bouquins déjà pris d’assaut par tout un tas de gens comme moi qui se planquent en attendant que leur cher et tendre brave tous les dangers pour trouver THE cadeau…

De toute façon, la tante de mon Totoro va encore nous offrir un truc immonde, l’année dernière on a eu droit à une statue en acier faite d’écrous et de boulons figurant une séance de psychanalyse… J’ai eu un mal fou à la planquer dans un endroit accessible au cas où elle nous rendrait visite… C’est l’intention qui compte me direz-vous ? Ben pour le coup on lui a gardé le calendrier offert par le resto japonais du coin figurant des petits cochons (année chinoise du cochon oblige…), gniark, gniark, gniark (rire démoniaque du gros méchant des mangas).

Sur ce, je retourne à mes paquets (on n’a pas eu le courage de faire la queue pour les faire emballer par les petits scouts).


13 déc. 2006

Premier roman de Wataya Risa (comme promis)

Install - Wataya Risa - Editions Philippe Picquier


Quatrième de couverture :

"L'étrange début dans la vie d'Asako, lycéenne de terminale qui a déserté la guerre des examens, et de Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de dix ans, qui se lancent tous les deux dans la gestion d'un site de conversations pornographiques sur Internet. Après avoir fait le tour des dangers et des mensonges du monde virtuel, Asako et Kazuyoshi retourneront à la solitude fondamentale de l'enfance face aux adultes et à l'avenir.

Ecrit à dix-sept ans pendant ses vacances d'été, le premier roman de Wataya Risa : un subtil composé d'innocence et de perversité, d'allégresse et de désespérance."

Un petit livre d'une centaine de pages qui se lit d'une traite. Asako refuse la norme d'un univers adolescent où on est jugé à chaque seconde et où l'échec est source d'exclusion. Dans l'enseignement japonais la différence est rejetée et le harcèlement moral est toléré (l'ijime (le maltraité) d'une classe vivra un enfer qui le poussera parfois à la phobie scolaire).
Asako sans être un bouc émissaire se sent différente et fait le constat du vide de sa vie et de sa solitude. Elle choisit d'arrêter l'école en cachette d'une mère absente qui l'élève seule. Avec l'aide de Kazuyoshi, elle découvre le maniement de l'ordinateur et le porno virtuelle. Rapidement, elle se prend au jeu à la fois intriguée et excitée par cet univers.

Ce récit, bien qu'amusant, m'a un peu laissé sur ma faim, avec une issue un peu trop consensuelle à mon goût. Néanmoins, cela m'a donné envie de lire le deuxième roman de Wataya Risa, Appel du pied.


Extraits :

"C'est en se familiarisant avec les ténèbres que l'homme vainc sa peur et son incompréhension. Le monde en devient plus petit et plus mince. Pour éviter de se le prendre dans la gueule en devenant adulte, autant plonger de soi-même dans l'univers du sexe avant l'âge. Après, au moins on n'aura plus peur."

"Quand la gaucherie n'est pas le signe positif d'une humilité qui cache un fonds solide comme le roc, [...], la maladresse, la vraie, c'est vraiment une plaie. C'est dangereux. Ca fait peur. [...] la vraie timidité ça n'a aucun charme, c'est juste triste comme la boue, ça donne aux autres l'envie de se braquer."

Pour en savoir plus sur l'adaptation d'Install en film : Raindrop

7 déc. 2006

Overdose de télévision

J'habite dans la télévision - Chloé Delaume - Editions Verticales

Quatrième de couverture :

"Chloé Delaume a voulu comprendre en quoi consistait la mise en disponibilité mentale des téléspectateurs. Durant 22 mois, du lever au coucher, elle s’est faite «sentinelle» de la télévision, devenant son propre sujet d’étude, se soumettant aux flux de messages médiatiques et publicitaires, ingurgitant le maximum de programmes de divertissement, téléréalité surtout, pour en ramener « des informations du réel ». À travers cette expérience limite, la narratrice décrypte sa mutation en cours : cerveau et corps se modifient inéluctablement. Quand l’humain n’est plus qu’un outil au service de « la fiction collective »."

A mesure que le récit avance, on voit sa dépendance à la télévision augmenter. Elle consigne de manière très imagée les effets de cette exposition intensive et décrypte ses réactions face à la publicité, aux émissions de divertissement, à la télé réalité...

Chloé Delaume joue avec les mots, prenant à partie le lecteur sous la forme du "vous" pour mieux l'impliquer, le rendant ainsi acteur (à l'inverse de la télévision) et l'invitant à s'interroger sur la marge de manœuvre de son libre arbitre.

Ponctué de références au marketing, à la psychosociologie et de citations télévisuelles, le récit est d'une lucidité et d'un humour grinçant.

N'étant pas une grande adepte du petit écran, j'adhère parfaitement au développement de Chloé Delaume, à son univers dans lequel il faut savoir pénétrer, une langue et un rythme particuliers. Je me souviens lorsque j'étais étudiante, sans télévision, alors que mes camarades débattaient avec passion sur le "Bachelor", d'avoir pensé à quand les jeux du cirque? Et d'avoir découvert avec horreur chez une amie l'émission dite de "L'île de la tentation", mais ce n'est pas possible, ce sont des acteurs!


Extraits :

"Le secret de fabrication du temps de cerveau disponible, je ne sais pas si je le trouverai. Je voudrais juste cerner les phases du formatage et de l'aspiration. A la question : cette expérience constitue-t-elle une excellente excuse pour ne rien branler sur le canapé, je réponds par la négative. Il ne s'agit pas de vivre devant la télévision. Il s'agit de vivre avec."

A propos de la télé réalité : "Je n'ai pas eu de compassion, jamais, face à ces débris d'êtres. Ce n'est pas un sentiment vivace chez moi, je sais. C'est un peu court, jeune fille, alors j'ai continué. Continuer à chercher la raison du rejet, du dégoût même, parfois. Je crois qu'il y a une loi qui s'applique malgré moi, une loi d'ordre physique. Tout corps plongé dans la télévision subit une poussée sadique chez le téléspectateur. Torture et meurtre, on y revient. Et on y reviendra toujours. L'empathie disparaît quand le dispositif se veut VidéotromeTM."

Pour en savoir plus sur Chloé Delaume : Lien



5 déc. 2006

Pour les amateurs de lyonnaiseries

La Machonnerie c’est un peu le resto traditionnel incontournable à Lyon. Donc pour ceux qui aiment manger bon et copieux, un petit descriptif du menu du Gône qui ravi les gourmands et satisfait les appétits les plus insatiables.

Alors en entrée, on commence par le pied de caillon (cochon) pané, tout tendre, chaque bouchées fond divinement dans la bouche. Il est suivi d’une généreuse et authentique salade lyonnaise, avec ses petits croutons dorés, ses gros lardons rissolés et ses œufs pochés, une fête pour les yeux et les papilles. Puis arrive la soupe des canuts, un doux mélange de madère, de crème, d’oignons et de pain, qui réchauffe le palais.



Vient ensuite le plat de résistance, pour ma part je choisis volontiers le gâteau de foies de volailles sauce financière, à la fois léger et juste relevé comme il faut. La quenelle au brochet et son coulis d'écrevisse (pour l’avoir goûté dans l’assiette de mon voisin) est également savoureuse, toute en rondeurs et soufflée à point.


Là on reprend son souffle avant de plongée avec délectation dans un saladier de cervelle de canut riche en ail et en ciboulette (le plateau de fromages secs et le fromage blancs en faisselle n’avaient pas l’air mal non plus, mais à ce stade il devient difficile de toucher à l’assiette du voisin).



Enfin arrive l’apothéose : La chouquette, une délicieuse pâte à choux recouverte de crème fraîche montée en chantilly et arrosée d’un filet de miel de châtaigne. C’est alors une explosion de saveurs douces et sucrées, de textures à la fois moelleuses et aériennes, un véritable orgasme culinaire. Ne reste plus qu’à bredouiller un haaaaa et verser une larme à la dernière bouchée.



On repart à quatre pattes la peau du ventre bien tendue en gardant en souvenir ce merveilleux moment, ponctué de « hmm, c’est trop bon, tu veux goûter ? »

Au secours, avis de fièvre acheteuse !

Ces dernier temps une nouvelle maladie frappe mes amis les uns après les autres. Passer 25 - 26 ans, une fois le premier job trouvé et la caution de l’appartement payée, ils semblent pris d'une obsession qui se traduit par une course à l’équipement. C’est à qui aura le dernier lave-vaisselle 24 couverts, intégrable et silencieux avec départ différé ; la cuisinière à chaleur tournante, pyrolyse, autonettoyante ; le réfrigérateur chromé 300 litres, intégrable, avec froid ventilé ; le super vidéo-projecteur portable, LCD ; la dernière PS3 avec web cam et kinétic ; la dernière PSPS ; l’Ipod nano shuffle clignotant ; le portable nouvelle génération avec gyrophare intégré et sonneries à gogo, « une tourniqueeeeeetttte pour faire la vinaigrette, un bel aérateur pour bouffer les odeurs… *». Ouf !

Une fois qu’on à tout ça, comme l’appart est trop petit pour tout contenir on emménage dans un 3 pièces, de préférence dans un quartier résidentiel, parce que le bruit en centre ville quand on bosse c’est plus très cool et tant qu’à faire on l’achète (grâce au crédit sur 35 ans).

En général, le syndrome de la fièvre acheteuse se manifeste dans les conversations, « whooooooa, trop bien ton canapé réversible en cuir et ta télécommande multidirectionnelle, whifi, bluetooth » (où je ne sais trop quoi), arrivé à ce stade, je m'interroge, suis-je aussi contaminée? Je me sens toute émue à la pensée de ma vieille machine à laver de récupe qui trône au milieu de ma salle de bain minuscule et qui a su révolutionner ma vie (au bout d’un an, je la regarde encore les yeux pleins d’étoiles). C’est fascinant ce truc qui tourne tout seul et qui lave mon linge. Puis je me dis que je fais de sacré économies, car d’ici 5 ans le kinétic sera vraiment au point et le prix du vidéo projecteur aura considérablement diminué. Mes amis auront encore acheté pleins de trucs super utiles et tous leurs équipements seront dépassés. A ce rythme, ils devront encore changer de logement et ne pourront pas profiter des plus values.

Bon finalement, je me demande si je ne vais pas mettre mon projet de communion transcendantale avec le granit Lozèrien à exécution…


* La complainte du progrès - Boris Vian

30 nov. 2006

Allo j’écoute

Actuellement à la recherche d’emploi, chose oh combien difficile, je fais parfois des petits boulots histoire de renflouer mes caisses.

L’autre jour une amie qui travaille dans une agence spécialisée dans les études marketing m’appelle pour me proposer une mission. Ayant déjà fait du suivi d’enquête pour eux, tâche pas trop compliquée et plutôt bien rémunérée, j’accepte tout de suite. Me voilà partie pour une petite formation express la veille de la mission.

Arrivée sur les lieux, on m’explique qu’il faudra que j’appuie sur divers boutons pour déclencher des enregistrements d’interviews. Ceci est supposé durer 3h, de 18h à 21h. J’ai déjà accepté cette mission passionnante, quand on m’informe que le salaire est de 6 euros de l’heure, je m’en vais un peu déçue de bousiller une partie de ma soirée pour un si maigre pécule.

Le lendemain j’arrive pour prendre mes fonctions et on m’apprend qu’outre les enregistrements j’aurais aussi à m’occuper du standard, là ça se corse.
Ca ne fait pas 5 minutes que je suis à l’accueil, que la sonnerie du téléphone retentit, je décroche, « sté XXX, bonsoir ». Manque de bol c’est un anglais, « wait a minute pleaaaaase », j’arrive à trouver les boutons pour le mettre en relation avec son correspondant qui hélas est absent. Je récupère donc la communication, je comprends ce que dit mon interlocuteur, mais prise de panique je suis incapable de lui expliquer que je ne suis pas d’ici et que si truc muche n’a pas répondu, c’est qu’en effet il n’est pas dans le coin et que non je ne sais pas quand il sera de retour, je prononce un magnifique byby et racroche vite fait, ouf. C’est que dans le même temps j’ai un autre anglais qui s’est greffé à l’accueil pour me demander si son taxi est bien arrivé, n’étant pas madame soleil, je lui propose d’aller l’attendre devant l’immeuble, ainsi il en sera le premier informé.
Vient ensuite un monsieur qui
souhaite réserver un taxi pour 8h moins le quart, je note, il me regarde perplexe est répète insistant 8h moins le quart, soit 20h moins 15, soit 19h 45... Je hausse les sourcils, étonnée et lui dis voui, voui, moi y en a avoir compris, et d’épeler 1, 9, h, 4, 5 (c’est fou la propension des gens à prendre le petit personnel pour des débiles profonds, non ?).
Les employés s’en vont les uns après les autres, à 19h45, les interviews sont terminées et ma mission d’appuyage de boutons aussi. Bon, je suis censée rester jusqu’à 21h, mais je n’ai plus rien à faire et je m’ennuie ferme. Je décide de prendre mes cliques et mes claques.

Bilan des comptes pour 6 euros de l’heure, en ayant travaillé 2h, cela me rapporte 12 euros, si je déduis les transports (2 allers retours, soit 4 fois 1 euros 50) il me reste 6 euros, rapporté au temps passé (2h de trajets au total, 1/2h de formation et 2h de travail effectif), cela fait bien du 1 euro 30 de l’heure ! Tiens ça en valait vraiment la peine… Au moins, je peux me satisfaire d’avoir toujours été aimable avec nos standardistes dans mon ancien job et d’avoir toujours réservé mes taxis et autres billets de train/avion moi-même, comme une grande.

27 nov. 2006

Mon ami le cornichon

Invariablement avant d’aller faire les courses, je fais ma petite liste et immanquablement cette dernière s’est volatilisée quand j’arrive au Monoprix.

Au rayon fruits et légumes je me concentre intensément pour me remémorer mes besoins, jusque là tout va bien. Ca commence à se corser quand je poursuis dans le rayon voisin hygiène et beauté. Je me surpends à lire tous les descriptifs des shampoings et autres gels douche, à manipuler les packages innovants aux formes vaguement phalliques (tout particulièrement pour les déodorants, va savoir pourquoi ?).

Au sortir du rayon, je constate que mon panier ne compte que trois bananes, quelques oignons et carottes. J’ai complètement oublié ma liste et j’erre comme une âme en peine, le regard vague, c’est qu’à pas loin de 20h on commence à avoir faim. Au bout d’un moment j’echoue au rayon condiment, je m’aventure et là je tombe en arrêt, émerveillé par la diversité des cornichons : extra fin, fin, obèse, au vinaigre de vin blanc, malossol, aigre-doux, au cinq aromates… Mmmmm le cornichon je l’aime sous toutes ses formes, en entrée, au plat principal, au dessert, au goûter. Qu’il croque ou non sous la dent, je commence à saliver… Délicat à cueillir et à accommoder, on ne parle jamais assez du cornichon, pourtant indispensable à nos pâtés, jambon et autres charcuteries.

Une douce voix me tire alors de ma rêverie, elle annonce à l’aimable clientèle que le magasin va bientôt fermer ses portes, alors que l’aimable clientèle elle est bien gentille mais faut qu’elle se bouge pour finir ses courses, hein.

Un filet de bave au lèvre, je ferme ma bouche qui bée bêtement. La faim au ventre, je me précipite pour acheter le strict minimum vital, le menu gastro ce ne sera pas pour ce soir, mais je repar le cœur léger et le sac lesté de quelques pots de cornichons.

23 nov. 2006

Pourquoi mon coiffeur veut toujours me teindre les cheveux ?

Au bout de cinq mois d’une coupe très satisfaisante, je me décide hier à aller chez mon coiffeur, pour mettre un peu d’ordre dans ma tignasse.

Bon on procède d’abord au « diagnostique », qui consiste à déterminer si soin je veux, la longueur et la couleur désirées. Sur ce dernier point, mon coiffeur venant de recevoir le dernier super produit l’Oréal sans ammoniaque, qui colore sans colorer, « apportant aux cheveux de subtiles nuances » supposées chatoyées, même sans lumière, il commence sont laïus classique : alors mademoiselle, vous ne voulez pas ajouter un peu de piquant à vos cheveux ? gmmm, non.

Après le diagnostique et le shampoing, il s’entête le bougre ! Mais pourquoi au juste vous ne voulez pas de couleur ? et moi de marmonner : c’est trop long, je ne sais pas ce qui me retient d’ajouter (la peur peut être), que la seule fois ou j’ai accepté ses délicats voiles de couleurs caramel, je me suis retrouvé avec plein de trucs sur la tête nauséabonds, attendant au fond du salon que le produit agisse, et, à mon grand désespoir je n’avais pas de bouquin, j’ai donc du me taper tous les tabloïds du salon et les catalogues de coiffure, en ruminant dans mon coin que plus jamais je ne subirais un truc aussi ridiculement inutile.

Non mais, j’assume parfaitement mon châtain banal, pas si banal que ça quand on voit toutes les blondes qu’il y a (fait étrange quand on sait que le gène est en récession). D’autant que dans la famille nous vivons tous les stades de couleurs de mère en fille. Nous débutons par le blond, à partir de 15 ans nous commençons à foncer pour passer par tous les châtains possibles, jusqu’au brun aile de corbeau. Puis à un certain age on devient poivre et sel pour finir blanche. Et ceci en un processus parfaitement naturel, garanti sans ammoniaque et sans danger pour la nature ! En bref j’aimerais que les coiffeurs me laissent vivre pleinement ma phase châtain, sans essayer de me vendre tous leurs supers produits miracles, non mais !

22 nov. 2006

Enflamée par "La fille qui rêvait d’un bidon d’essence"

Les hommes qui n’aimaient pas les femmesMillénium I,

La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumetteMillénium II,

Stieg Larsson - Actes Sud



On pouvait reprocher à Millenium I, une introduction un peu longue. Après lecture des deux premiers tomes, celle-ci se révèle indispensable pour camper les personnages et leur univers très fouillés : Mikael Blomkvist, journaliste économique pour la revue Millenium et Lisbeth Salander, jeune fille déjantée, ecorchée vive et enquêteuse hors pair.

Dans le premier volet, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Entre enquête économique et thriller psychologique, Stieg Larsen entraîne le lecteur dans un polar suédois palpitant.

Dans La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (rien que le titre fait envie), on reprend les mêmes pour une nouvelle intrigue dans les méandres du trafic de femmes en Suède. Ce deuxième tome tout aussi passionnant que le précédent permet d’en apprendre beaucoup plus sur Lisbeth Salander, qui se retrouve traqué par la police et les média, soupçonner d’être une tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé. Le rythme très enlevé ne laisse aucun répit au lecteur.

Je les ai tous les deux lu d’une traite lors de leur sortie, il faudra hélas se contenter du troisième tome qui sortira en 2007, puisque Stieg Larsson est décédé en 2004, d'une crise cardiaque.

16 nov. 2006

Albert Cossery - L'art de ne rien faire


Inconditionnelle d’Albert Cossery, j’ai lu presque l’ensemble de ses livres, un chef d’œuvre d’humour et de dérision.

Né en 1913 au Caire, Albert Cossery écrivain de langue française est arrivé à Paris en 1945. Admiré par Miller et Camus, adulé par la critique, il n’a pourtant écrit que huit livres, car - comme il l’affirmait - il a passé sa vie à s’amuser. Aussi, il prétendait n’écrire qu’une ligne par jour. Chacun de ses romans a été réédité plusieurs fois. Lui permettant ainsi de toucher des revenus sans avoir à renouveler trop souvent sa production.

L’action de ses romans se déroule en Egypte. Ils mettent en scène des personnages marginaux, souvent farceurs et un peu flagorneurs : démunis, ascètes, dormeurs, gens du peuple, prostituées, mendiants, vagabonds...

Ces récits évoquent tout à la fois l'existence, la nonchalance, la paix et la violence. Les nantis, les corrompus et tous les pouvoirs sont tournés en dérision.

La révolte d’Albert Cossery est une sorte d'anarchisme individualiste, à la violence et à la bêtise il oppose l'humour.

Le lire c’est s’accorder une pause, une sieste en pleine canicule, un voyage vers l’Egypte, où n’a d’importance que l’art de ne rien faire, à la manière d’un Oblomov.

15 nov. 2006

1h pour une pause déjeuner amusante et instructive

Aujourd’hui j’ai eu l’occasion de tester l’Atelier des chefs qui vient de s’installer à Lyon (papillote de saumon beurre blanc minute à l’aneth). Une super idée pour le déjeuner. Par groupe de 4, supervisé par un chef on réalise une recette simple et savoureuse en ½ h chrono, que l’on déguste ensuite sur une grande table conviviale.

Je n’y ai vu que des avantages : un prix très abordable (formule de base à 15 euros, quand on sait ce que coûte un cours de cuisine), une recette originale avec un vrai chef qui vous livre ses trucs et astuces, des produits simples, sains et savoureux.

Pour en savoir plus : lien

La recette des papillotes de saumon au beurre blanc (4 personnes)

Ingrédients :

Pour les papillotes :
4 belles tranches de saumon frais
2 courgettes
4 oignons nouveaux
100 g de pousses de soja
1 citron vert
piment d'Espelette et sel

Pour le beurre blanc minute :
1 échalote
environ 80g de beurre
un peu d'eau et de vinaigre
1/2 botte d'aneth

Tous d'abord on émince très fins la partie blanche des oignons et les courgettes. On coupe plus grossièrement les cives (partie verte de l'oignon). On met tout ça dans le fond de ses papillotes avec les pousses de soja. On sale et on poivre. Là dessus on ajoute les tranches de saumon avec quelques fines rondelles de citrons, un peu de piment d'Espelette et une pincée de sel. On ferme les papillotes et on enfourne à 230°, 8 à 10 minutes.

Pendant la cuisson des papillotes, on fait revenir dans une casserole l'échalote émincée très fin, avec l'eau, le vinaigre et une pincée de sel. Quand le mélange arrive à ébullition, on ajoute le beurre coupé en morceaux et on fouette très fort jusqu'à ce que le mélange soit onctueux (ça dure quelques minutes). Puis on retire du feu et on ajoute l'aneth. On touille encore un coup pour la route.

Et WOILA, il ne reste plus qu'à dresser les assiettes. C'est tout beau et c'est bon.

Le labyrinthe de Pan

Espagne, 1944. Fin de la guerre civile.

Le très autoritaire Vidal (Sergi Lopez), capitaine de l’armée franquiste s’est installé dans une forêt du nord du pays afin de traquer les derniers opposants au régime franquiste. Il est rejoint par son épouse enceinte et sa fille Ofélia, née d’un premier mariage.

Alors que la petite fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre dans la forêt voisine de la maison un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Pour retrouver son trône, il lui faudra accomplir trois épreuves dangereuses.

A mesure que la traque des opposants s’intensifie, devenant de plus en plus cruelle, la difficulté des épreuves d’Ofelia augmente. Au monde fantastique d’Ofelia s’oppose la violence de l’Histoire, du monde des adultes. Les deux niveaux de récits se nourrissent l’un l’autre d'un suspens et d'une tension qui jouent avec l'attente du spectateur intrigué.

J'ai retrouvé en Ofélia un savant mélange d'Alice au Pays des Merveilles et d'Ana dans Cria Cuervos (Carlos Saura - 1976), enfant taciturne, insomniaque, douée d'une imagination féconde, à ceci près que Guillermo Del Toro utilise abondamment les codes et les peurs de l'univers enfantin.

Sarah Waters - à dévorer sans modération


Premier romans de Sarah Waters, Caresser le velours, c’est le récit de Nancy, jeune provinciale vendeuse d’huître sur la côte du Kent, passionnée de music hall. Son destin bascule lorsqu’elle tombe amoureuse de Kitty, une chanteuse travesti en dandy. Ensemble elles vont partir à la conquête des planches de Londres.

Sur fond d’Angleterre Victorienne, entre gloire et misère, tendresse et cruauté, pudeur et impudeur les tribulations amoureuses de Nancy, l’héroïne androgyne sont palpitantes et nous font découvrir les coullisses d’un Londres fin XIX e.

Un roman tout à la fois sensuel et palpitant, ses 600 pages se dévorent d’une traite.

14 nov. 2006

Boulimie de films asiatiques

Le festival Asiexpo s’est achevé hier, satisfaisant durant une semaine mon appétit pour les films asiatiques.
Hormis quelques cafouillages au niveau des sous-titres et des petits retards sur certaines séances, l’ambiance était bonne enfant et conviviale.
Naviguant de salle en salle au fil des projections, j’ai pu découvrir 9 films, ci-dessous mon ressenti d’occidental :

AV – Edmond Pang Ho-Cheung (Hong Kong – 2005)
Une comédie divertissante sur quatre adolescents qui cherchent à découvrir les plaisirs charnels dans les bras d’une actrice X japonaise, en se faisant passer pour une équipe de tournage de films porno. Ce qui pourrait être un film de teenager se révèle réellement amusant et nous fait découvrir une jeunesse aussi titillée par ses hormones que dans nos contrées occidentales. Pour en savoir plus : lien.



The Heavenly Kings – Daniel Wu (Hong Kong - 2006)
Quatre acteurs décident de monter un boys band pour révéler l’envers du décor de l’industrie musicale. Un vrai faux reportage sur le star système à Hong Kong. On y découvre le marketing à outrance pratiqué en la matière, où le produit supplante le talent. Etonnant et audacieux !

Sayew – Kongdej Jaturanrasmee & Kiat Songsanat (Thaïlande – 2003)
Tao, jeune étudiante dans les années 80 gagne sa vie en écrivant pour un magazine de charme. On lui reproche son manque de réalisme et pour cause, la jeune fille pudique n’à guère d’expérience en la matière. Pour en savoir plus et enrichir sa prose Tao se lance dans des recherches peu concluantes. Amusant et touchant.

Singapore Dreaming – Woo Yen Yen & Colin Goh (Singapour – 2006)
Une famille modeste où chacun rêve de réussite sociale et matérielle.
Un père désirant une grosse voiture, une mère au foyer aimante et dévouée, un fils revenu d’Amérique et chéri comme le prophète, une fille désireuse de faire ses preuves sur le plan professionnel au côté d’un mari jugé incapable.
Au fil du film les masques tombent révélant la frustration et l’égoïsme des uns et des autres. La position de la femme est frappante, à la mère enfermée dans ses tâches ménagères, s’oppose la fille fière de sa réussite dans une famille où elle a été laissée pour compte. Cette dernière aspire au confort et au mode de vie de son supérieur hiérarchique pour qui elle n’est qu’une sulbaterne dont les compétences sont égales à celles de sa bonne.
A la sortie de la projection j'avais un avis assez mitigé, ce qui avait fait rire les autres spectateurs, m'avait semblé plutôt pathétique. J'ai de loin préféré la seconde partie du film durant laquelle les personnages se révèlent plus en profondeur.

Mixed Doubles – Rajat Kapoor (Inde – 2006)
Un film sur l’échangisme en Inde! Curieuse de découvrire un cinéma indien autre que le traditionnel Bollywood sur un sujet extrêmement audacieux je me suis laissé tenté par cette étrangeté.
Les œillades, décors et musiques kitchs sont bien loin, on y découvre un couple trentenaire, issu d’une classe moyenne supérieure qui tente de pimenter sa vie sexuelle. Bien qu’extrême sur le choix du thème, ce film nous montre une nouvelle facette de l’Inde qui résulte du récent boom économique.

The Tin Mine – Jira Maliggol (Thaïlande – 2005)
Un jeune homme exclu de son université décide d’aller travailler dans une mine d’étain. Grosse déception, pour un film au scénario un peu creux, filmé à la manière des grosses productions américaines.

Paprika – Satochi Kon ( Japon – 2006)
Un dessin animé à l’esthétique léchée, une aventure onirique palpitante. Pour en savoir plus, une très bonne analyse : lien.

I-fak – Pantham Thongsangl (Thaïlande – 2004)
Ce film à l’esthétique éblouissante relate la disgrâce d’un jeune apprenti moine qui se retrouve bien malgré lui partagé entre désire et devoir face à la femme superbe mais mentalement instable de son défunt père. Les personnages sont beaux et attachants, les décors superbes, on y découvre un aspect de la culture Thaï cruel où la différence est sévèrement punie . Un drame boulversant.



Re-cycle – Oxide & Danny Pang (Hong Kong – 2006)
Le voyage intérieure d’une femme écrivain. Suspens et effet de surprise sont au rendez-vous. Seul regret : la trame sur le thème de l’avortement et de l’enfant perdu, sujet délicat et épineux.

26 oct. 2006

99 francs - 6 euros Quelle alternative au marketing?

Je viens d’achever 6 euros de Frédéric Beigbeder. Intéressant pour ceux qui s’intéressent aux mécanismes de la communication et à sa critique.


C’est le réçit d’un directeur artistique riche et camé dans une très grosse agence de communication. Le livre commence très fort, l’auteur semble un moment proposer une alternative à la communication et au marketing, puis renonce…

Un peu caricatural, en France, les DA en Prada sont une espèce en voie de disparition, à l’heure actuelle la garde robe du publicitaire c’est plutôt Tati (je sais de quoi je parle, j’ai bossé dans la quatrième agence au niveau mondial).

Par ailleurs, l’auteur rejette la faute de la baisse « de la création artistique » publicitaire sur les annonceurs (clients des agences de communication) en arguant qu’ils prennent le consommateur pour un con.

Analyse un peu simpliste à mon goût, puisque nous sommes dans une phase de saturation du consommateur face à la publicité. De même, il semble un peu léger de limiter la communication au simple processus de la publicité, il existe aujourd’hui des moyens de communication beaucoup plus pernicieux. A titre d’exemple, citons les relations presse qui consiste à faire parler de son client dans la presse (écrite, TV, radio etc…). La technique : on envoi les bonnes informations au bon journaliste, éventuellement on le convie à un petit gueleton, voir un voyage de presse. Le journaliste saturé d’information (un quotidien reçoit environ 150 communiqués par jour) retiendra celle que vous lui agité sous le nez. Le journalisme d’investigation est presque mort et la liberté de la presse est à la solde des annonceurs et pas uniquement par le biais de l’achat d’espace…

Enfin, si le consommateur était aussi intelligent, il commencerait par être responsable, en acceptant par exemple de manger des fruits et légumes moins présentables et de saison, limitant ainsi l’usage des produits chimiques et la pollution des eaux par les pesticides…

De même, il accepterait de payer sa viande plus cher et irait chez le boucher. Un tel comportement nous aurait peut être éviter la vache folle, il était plus rentable et plus rapide de produire des viandes à bas prix avec les farines animales pour des consommateurs voraces qui ont tout oublié du goût.

Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est une question de moyen, des légumes achetés sur le marché reviennent beaucoup moins chers que ceux des grandes surfaces !

La communication et le marketing ne sont pas totalement innocent, certes, mais je ne vois pas trop ce que le coté artistique vient faire dans son bouquin. Allez mettre un français moyen devant un tableau de Braque, sans aucune culture artistique, au mieux il ressent une émotion au pire ça l’ennuie …

La question n’est pas l’aspect artistique de la publicité, mais plutôt le fait d’agir sur les comportements ce qu’il aborde dans son livre, en comparant la communication aux techniques utilisés par Joseph Goebbels (ce qui n’est pas totalement faux).

En bref, un livre qui commence bien et glisse un peu trop vers la caricature. Une critique facile peu constructive qui ne propose pas beaucoup de solutions.

17 oct. 2006

Six Feet Under - une série exceptionnelle

Je ne suis pas une adepte des séries, mais Six Feet Under m’a conquise.

L'histoire d’une famille de croques-mort assez loufoque mais très représentative :
Un père décédé ; une mère d'un autre temps ; l'aîné, Nath, ancien rebelle devenu fils modèle ; le cadet, David, homosexuel normatif ,et, la petite dernière, Claire, ado révoltée.

Le thème même de la série est bien sur la mort, déprimant me direz-vous?
Et bien absolument pas, car traité avec beaucoup de réalisme c’est aussi un prétexte pour aborder les travers de la société américaine avec un humour corrosif et décalé sans se départir d'une grande humanité et sans jamais tomber dans un sentimentalisme excessif et gnian gnian.

Six Feet Under, ce sont des fous rire, des larmes durant 5 saisons. Certains objecteront que le rythme s'essouffle à la saison 4, c'est ce qu'on peut penser au premier abord, mais je trouve qu'elle s'inscrit dans la continuité et l'évolution même de la série, jusqu'à l'épisode final qui est une vraie explosion émotionnelle.

Une série parfaitement orchestrée, où on ne peut que saluer le scénario, la performance des acteurs et l'esthétique des images très travaillées jusqu’au générique !

16 oct. 2006

Des légumes sucrés - salés


Pour profiter des derniers légumes du soleil, une petite recette que je tiens d'une amie espagnole.

Ingrédients :
1/2 courgette
1/2 aubergine
1 oignon
Quelques carottes
2-3 tomates
1 poivron
Quelques champignons frais
2-3 gousses d'ail
Miel
Huile d'olive
Thym
Sel
Poivre

On coupe en rondelles la courgette et l'aubergine; l'oignon et les champignons en 4; les carottes et le poivron en batonnets ni trop fin et ni trop long. On met tout ça dans un plat allant au four, avec les gousses d'ail en chemise (avec leur peau), on arrose d'huile (environ une cuillère à soupe), de miel (dans les mêmes proportions), un peu de thym, de sel et de poivre et on enfourne à 140-160°. Au bout 1/2h de cuisson on ajoute les tomates coupées en 4. Puis on laisse cuire environ 1h (éventuellement on remue un peu en cours de cuisson ou on couvre d'allu si on constate que c'est en train de bruler...).

C'est facile, certe un peu long à la cuisson mais vraiment bon.

Pour qui aime les histoires de fantômes


Je viens d'achever la lecture d’Affinités de Sarah Waters, que j'ai dévoré jusqu'au dénouement plus que surprenant.

On pénétre dans l’univers torturé de l’héroine, Margaret Prior, demoiselle issue de la bonne société anglaise. Au travers de son journal elle nous fait partager ses visites aux détenues de la prison sordide de Milbank et son amitié pour Selina Dawes une jeune spirite condamnée pour escroquerie et coups et blessures. Entre ambiguïté des sentiments et passions défendues, Sarah Waters a su tisser une intrigue inquiétante sur fond de brouillard londonien, où se mêlent revenants, rebus de l'ère victorienne et bonne société anglaise.

Le pot au feu - c'est trop bon!

Le fond de l'air est frais et les jours diminuent.

Durant l'automne et l'hiver, rien de tel qu'un bon pot au feu pour se réchauffer.

Pour environ 5 personnes, il faut :
2/3 poireaux, 3 carottes, 1 navet, 1 branche de céleri, 1/2 oignon piqué de 2 clous de girofle, 3 brins de persil, 1 brin de thym, 1 feuille de laurier, 500/600g de viandes de bœuf (mélange de plat de côtes et gîte à la noix), 3 os à moelle.

On découpe la viande en gros morceaux et on emballe les os à moelle dans une mousseline (pour éviter que la moelle ne s'échappe). On met le tout dans une cocotte (minute, dans mon cas), on recouvre d'eau froide salée et on porte à ébullition. On écume la mousse qui se forme à la surface.

Dans un second temps on ajoute tous les légumes coupés assez gros, le persil, le thym et le laurier.
Dans le cas de la cocotte minute, on ferme et on compte minimum 45 minutes dés la montée en pression. Dans le cas d'une cocotte normale à peu prés 3h de cuisson.

Généralement, je le prépare en avance, je fais une première cuisson (cocotte minute) j'arrête le feu sans ouvrire ma cocotte, je laisse reposer quelques heures, puis je remets la cocotte sous pression pendant quelques minutes au cours de la journée et une dernière fois avant de servir.

Voili, voilou, un super pot au feu à la viande et aux légumes fondants à souhait. Servi accompagné de gros sel, moutarde, cornichons et éventuellement quelques pommes de terre à l'eau c'est un vrai délice.

9 oct. 2006

Petit bricolage d'automne

L'automne progresse à grand pas et l'hiver approche, berk, berk, berk.
Pour garder le moral, durant cette période difficile, rien de tel que les couleurs gaies (même si la mode est aux gris, aux beigeasses et autres non couleurs...).

C'est pourquoi je me suis bricolé mon petit accessoire bonne humeur, une broche fleur vert tendre en feutre. Le materiel est facile à trouver (quelques perles, du fil et une aiguille, un "bouton fleur", des pétales en feutre et un support broche) et le montage enfantin.




En passant par Dubrovnik...

Août 2006, mon Totoro et moi, décidons de nous envoler vers Dubrovnik (Croatie), la perle de l’Adriatique (dixit les guides). Limités par le temps et l’argent, nous choisissons un vol sec AR pour 1 semaine. Nostalgique des rochers et des eaux limpides de la côte Dalmate que j’avais exploré avec mes parents étant enfant, cela me semblait une destination idéale.

Après un vol de 1h30-2h, nous sommes heureux de nous séparer des autres passagers qui constituent les GM d’un voyage organisé.

Nous découvrons Dubrovnik avec bonheur, les ruelles fleuries, ses bâtiments renaissances… Du haut des remparts on a une vue superbe sur l’ensemble de la vieille ville et l’enchevêtrement des toits aux tons ocres. Seul bémol, la nué de touristes, hé oui, nous ne sommes pas les seuls à apprécier… Entre les tours opérators et les escales des énormes bateaux de croisière, cela fourmille. C’est pourquoi au troisième jour nous décidons de nous échapper vers les îles Elaphites réputées plus calmes.

Pour environ 20 euros, nous disposons d’un billet qui nous permet de naviguer d’îles en îles à notre grès pendant une journée (compagnie Nova).

Nous embarquons par la première navette à 7h30, nous faisons escale sur l’île de Lopud (la plus touristique). La lumière est magnifique et l’île est à peine éveillée. En longeant la jetée, nous faisons halte dans le jardin botanique absolument désert, dont le seul bruit est le chant assourdissant des cigales. Nous empruntons ensuite le chemin qui mène à la plage de sable (très rare en Croatie). A cette heure matinale, nous ne sommes guère qu’une demi-douzaine de personne à profiter des eaux fraîches du matin. Vers 11h les touristes commencent à débarquer en nombre, nous en profitons pour quitter la plage d’autant que le soleil commence à taper et en profitons pour continuer notre exploration du village portuaire. Au détoure des ruelles nous découvrons des petites chapelles ceintes de mini jardins où règnent calme et sérénité.


Après le déjeuner sur le port, nous mettons le cap vers Sipan (la plus grande des trois îles et la moins touristique). Nous arrivons à Sudurad, petit port charmant qui abrite un château fort, hélas, fermé au public. Je parviens à motiver mon cher et tendre pour crapahuter dans les collines à la recherche de vielles pierres. Nous ne croisons pas âme qui vive et notre première rencontre est une imposante église forteresse, conçue au 16 ème siècle pour protéger les habitant d’une éventuelle invasion. Nous poursuivons sur une petite route qui gravie la colline. Accablé par la chaleur de l’après-midi, nous rebroussons chemin pour nous reposer à la fraîcheur des rochers au bord des eaux limpides infestées d’oursins.

En fin d’après-midi, nous prenons la navette direction Kolocep. Après un petit plouf à la plage de Donje Celo, nous découvrons au détour des sentiers un chemin bordé de murs de pierres qui traverse l’île pour relier les deux villages. Nous sinuons durant ½ heure à travers les oliviers, figuiers et autres essences (dont j’ignore le nom) qui embaument l’air.à la tombée du jour.

Enfin, nous prenons le dernier bateau pour rentrer au port de Gruz (nouveau port de Dubrovnik). Sur le retour nous contemplons le soleil couchant qui embrase le ciel et noirci les îles Elaphites à l’horizon.

Premier blog "Un peu d'air frais"

Intriguée par la manière dont fonctionne cet outil furieusement tendance, rien de tel que d'en créer un!
Quant à l'intitulé "Un peu d'air frais", c'est en fait le titre d'un roman de George Orwell, où l'antihéros George Bowling, souhaite échapper à la routine et aux traditions en retournant sur les lieux de son enfance. Un récit très contemplatif que certains trouvent ennuyeux. Néanmoins, il ne manque pas d'humour et convient parfaitement à ceux qui fantasment sur une partie de pêche dans un cadre bucolique. Ceci dit, je ne pratique pas ce genre d'activité, mais la sieste au bord de l'eau à l'ombre d'un saule pleureur m'a toujours semblé une distraction extrêmement saine.