26 oct. 2006

99 francs - 6 euros Quelle alternative au marketing?

Je viens d’achever 6 euros de Frédéric Beigbeder. Intéressant pour ceux qui s’intéressent aux mécanismes de la communication et à sa critique.


C’est le réçit d’un directeur artistique riche et camé dans une très grosse agence de communication. Le livre commence très fort, l’auteur semble un moment proposer une alternative à la communication et au marketing, puis renonce…

Un peu caricatural, en France, les DA en Prada sont une espèce en voie de disparition, à l’heure actuelle la garde robe du publicitaire c’est plutôt Tati (je sais de quoi je parle, j’ai bossé dans la quatrième agence au niveau mondial).

Par ailleurs, l’auteur rejette la faute de la baisse « de la création artistique » publicitaire sur les annonceurs (clients des agences de communication) en arguant qu’ils prennent le consommateur pour un con.

Analyse un peu simpliste à mon goût, puisque nous sommes dans une phase de saturation du consommateur face à la publicité. De même, il semble un peu léger de limiter la communication au simple processus de la publicité, il existe aujourd’hui des moyens de communication beaucoup plus pernicieux. A titre d’exemple, citons les relations presse qui consiste à faire parler de son client dans la presse (écrite, TV, radio etc…). La technique : on envoi les bonnes informations au bon journaliste, éventuellement on le convie à un petit gueleton, voir un voyage de presse. Le journaliste saturé d’information (un quotidien reçoit environ 150 communiqués par jour) retiendra celle que vous lui agité sous le nez. Le journalisme d’investigation est presque mort et la liberté de la presse est à la solde des annonceurs et pas uniquement par le biais de l’achat d’espace…

Enfin, si le consommateur était aussi intelligent, il commencerait par être responsable, en acceptant par exemple de manger des fruits et légumes moins présentables et de saison, limitant ainsi l’usage des produits chimiques et la pollution des eaux par les pesticides…

De même, il accepterait de payer sa viande plus cher et irait chez le boucher. Un tel comportement nous aurait peut être éviter la vache folle, il était plus rentable et plus rapide de produire des viandes à bas prix avec les farines animales pour des consommateurs voraces qui ont tout oublié du goût.

Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est une question de moyen, des légumes achetés sur le marché reviennent beaucoup moins chers que ceux des grandes surfaces !

La communication et le marketing ne sont pas totalement innocent, certes, mais je ne vois pas trop ce que le coté artistique vient faire dans son bouquin. Allez mettre un français moyen devant un tableau de Braque, sans aucune culture artistique, au mieux il ressent une émotion au pire ça l’ennuie …

La question n’est pas l’aspect artistique de la publicité, mais plutôt le fait d’agir sur les comportements ce qu’il aborde dans son livre, en comparant la communication aux techniques utilisés par Joseph Goebbels (ce qui n’est pas totalement faux).

En bref, un livre qui commence bien et glisse un peu trop vers la caricature. Une critique facile peu constructive qui ne propose pas beaucoup de solutions.

17 oct. 2006

Six Feet Under - une série exceptionnelle

Je ne suis pas une adepte des séries, mais Six Feet Under m’a conquise.

L'histoire d’une famille de croques-mort assez loufoque mais très représentative :
Un père décédé ; une mère d'un autre temps ; l'aîné, Nath, ancien rebelle devenu fils modèle ; le cadet, David, homosexuel normatif ,et, la petite dernière, Claire, ado révoltée.

Le thème même de la série est bien sur la mort, déprimant me direz-vous?
Et bien absolument pas, car traité avec beaucoup de réalisme c’est aussi un prétexte pour aborder les travers de la société américaine avec un humour corrosif et décalé sans se départir d'une grande humanité et sans jamais tomber dans un sentimentalisme excessif et gnian gnian.

Six Feet Under, ce sont des fous rire, des larmes durant 5 saisons. Certains objecteront que le rythme s'essouffle à la saison 4, c'est ce qu'on peut penser au premier abord, mais je trouve qu'elle s'inscrit dans la continuité et l'évolution même de la série, jusqu'à l'épisode final qui est une vraie explosion émotionnelle.

Une série parfaitement orchestrée, où on ne peut que saluer le scénario, la performance des acteurs et l'esthétique des images très travaillées jusqu’au générique !

16 oct. 2006

Des légumes sucrés - salés


Pour profiter des derniers légumes du soleil, une petite recette que je tiens d'une amie espagnole.

Ingrédients :
1/2 courgette
1/2 aubergine
1 oignon
Quelques carottes
2-3 tomates
1 poivron
Quelques champignons frais
2-3 gousses d'ail
Miel
Huile d'olive
Thym
Sel
Poivre

On coupe en rondelles la courgette et l'aubergine; l'oignon et les champignons en 4; les carottes et le poivron en batonnets ni trop fin et ni trop long. On met tout ça dans un plat allant au four, avec les gousses d'ail en chemise (avec leur peau), on arrose d'huile (environ une cuillère à soupe), de miel (dans les mêmes proportions), un peu de thym, de sel et de poivre et on enfourne à 140-160°. Au bout 1/2h de cuisson on ajoute les tomates coupées en 4. Puis on laisse cuire environ 1h (éventuellement on remue un peu en cours de cuisson ou on couvre d'allu si on constate que c'est en train de bruler...).

C'est facile, certe un peu long à la cuisson mais vraiment bon.

Pour qui aime les histoires de fantômes


Je viens d'achever la lecture d’Affinités de Sarah Waters, que j'ai dévoré jusqu'au dénouement plus que surprenant.

On pénétre dans l’univers torturé de l’héroine, Margaret Prior, demoiselle issue de la bonne société anglaise. Au travers de son journal elle nous fait partager ses visites aux détenues de la prison sordide de Milbank et son amitié pour Selina Dawes une jeune spirite condamnée pour escroquerie et coups et blessures. Entre ambiguïté des sentiments et passions défendues, Sarah Waters a su tisser une intrigue inquiétante sur fond de brouillard londonien, où se mêlent revenants, rebus de l'ère victorienne et bonne société anglaise.

Le pot au feu - c'est trop bon!

Le fond de l'air est frais et les jours diminuent.

Durant l'automne et l'hiver, rien de tel qu'un bon pot au feu pour se réchauffer.

Pour environ 5 personnes, il faut :
2/3 poireaux, 3 carottes, 1 navet, 1 branche de céleri, 1/2 oignon piqué de 2 clous de girofle, 3 brins de persil, 1 brin de thym, 1 feuille de laurier, 500/600g de viandes de bœuf (mélange de plat de côtes et gîte à la noix), 3 os à moelle.

On découpe la viande en gros morceaux et on emballe les os à moelle dans une mousseline (pour éviter que la moelle ne s'échappe). On met le tout dans une cocotte (minute, dans mon cas), on recouvre d'eau froide salée et on porte à ébullition. On écume la mousse qui se forme à la surface.

Dans un second temps on ajoute tous les légumes coupés assez gros, le persil, le thym et le laurier.
Dans le cas de la cocotte minute, on ferme et on compte minimum 45 minutes dés la montée en pression. Dans le cas d'une cocotte normale à peu prés 3h de cuisson.

Généralement, je le prépare en avance, je fais une première cuisson (cocotte minute) j'arrête le feu sans ouvrire ma cocotte, je laisse reposer quelques heures, puis je remets la cocotte sous pression pendant quelques minutes au cours de la journée et une dernière fois avant de servir.

Voili, voilou, un super pot au feu à la viande et aux légumes fondants à souhait. Servi accompagné de gros sel, moutarde, cornichons et éventuellement quelques pommes de terre à l'eau c'est un vrai délice.

9 oct. 2006

Petit bricolage d'automne

L'automne progresse à grand pas et l'hiver approche, berk, berk, berk.
Pour garder le moral, durant cette période difficile, rien de tel que les couleurs gaies (même si la mode est aux gris, aux beigeasses et autres non couleurs...).

C'est pourquoi je me suis bricolé mon petit accessoire bonne humeur, une broche fleur vert tendre en feutre. Le materiel est facile à trouver (quelques perles, du fil et une aiguille, un "bouton fleur", des pétales en feutre et un support broche) et le montage enfantin.




En passant par Dubrovnik...

Août 2006, mon Totoro et moi, décidons de nous envoler vers Dubrovnik (Croatie), la perle de l’Adriatique (dixit les guides). Limités par le temps et l’argent, nous choisissons un vol sec AR pour 1 semaine. Nostalgique des rochers et des eaux limpides de la côte Dalmate que j’avais exploré avec mes parents étant enfant, cela me semblait une destination idéale.

Après un vol de 1h30-2h, nous sommes heureux de nous séparer des autres passagers qui constituent les GM d’un voyage organisé.

Nous découvrons Dubrovnik avec bonheur, les ruelles fleuries, ses bâtiments renaissances… Du haut des remparts on a une vue superbe sur l’ensemble de la vieille ville et l’enchevêtrement des toits aux tons ocres. Seul bémol, la nué de touristes, hé oui, nous ne sommes pas les seuls à apprécier… Entre les tours opérators et les escales des énormes bateaux de croisière, cela fourmille. C’est pourquoi au troisième jour nous décidons de nous échapper vers les îles Elaphites réputées plus calmes.

Pour environ 20 euros, nous disposons d’un billet qui nous permet de naviguer d’îles en îles à notre grès pendant une journée (compagnie Nova).

Nous embarquons par la première navette à 7h30, nous faisons escale sur l’île de Lopud (la plus touristique). La lumière est magnifique et l’île est à peine éveillée. En longeant la jetée, nous faisons halte dans le jardin botanique absolument désert, dont le seul bruit est le chant assourdissant des cigales. Nous empruntons ensuite le chemin qui mène à la plage de sable (très rare en Croatie). A cette heure matinale, nous ne sommes guère qu’une demi-douzaine de personne à profiter des eaux fraîches du matin. Vers 11h les touristes commencent à débarquer en nombre, nous en profitons pour quitter la plage d’autant que le soleil commence à taper et en profitons pour continuer notre exploration du village portuaire. Au détoure des ruelles nous découvrons des petites chapelles ceintes de mini jardins où règnent calme et sérénité.


Après le déjeuner sur le port, nous mettons le cap vers Sipan (la plus grande des trois îles et la moins touristique). Nous arrivons à Sudurad, petit port charmant qui abrite un château fort, hélas, fermé au public. Je parviens à motiver mon cher et tendre pour crapahuter dans les collines à la recherche de vielles pierres. Nous ne croisons pas âme qui vive et notre première rencontre est une imposante église forteresse, conçue au 16 ème siècle pour protéger les habitant d’une éventuelle invasion. Nous poursuivons sur une petite route qui gravie la colline. Accablé par la chaleur de l’après-midi, nous rebroussons chemin pour nous reposer à la fraîcheur des rochers au bord des eaux limpides infestées d’oursins.

En fin d’après-midi, nous prenons la navette direction Kolocep. Après un petit plouf à la plage de Donje Celo, nous découvrons au détour des sentiers un chemin bordé de murs de pierres qui traverse l’île pour relier les deux villages. Nous sinuons durant ½ heure à travers les oliviers, figuiers et autres essences (dont j’ignore le nom) qui embaument l’air.à la tombée du jour.

Enfin, nous prenons le dernier bateau pour rentrer au port de Gruz (nouveau port de Dubrovnik). Sur le retour nous contemplons le soleil couchant qui embrase le ciel et noirci les îles Elaphites à l’horizon.

Premier blog "Un peu d'air frais"

Intriguée par la manière dont fonctionne cet outil furieusement tendance, rien de tel que d'en créer un!
Quant à l'intitulé "Un peu d'air frais", c'est en fait le titre d'un roman de George Orwell, où l'antihéros George Bowling, souhaite échapper à la routine et aux traditions en retournant sur les lieux de son enfance. Un récit très contemplatif que certains trouvent ennuyeux. Néanmoins, il ne manque pas d'humour et convient parfaitement à ceux qui fantasment sur une partie de pêche dans un cadre bucolique. Ceci dit, je ne pratique pas ce genre d'activité, mais la sieste au bord de l'eau à l'ombre d'un saule pleureur m'a toujours semblé une distraction extrêmement saine.