13 déc. 2006

Premier roman de Wataya Risa (comme promis)

Install - Wataya Risa - Editions Philippe Picquier


Quatrième de couverture :

"L'étrange début dans la vie d'Asako, lycéenne de terminale qui a déserté la guerre des examens, et de Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de dix ans, qui se lancent tous les deux dans la gestion d'un site de conversations pornographiques sur Internet. Après avoir fait le tour des dangers et des mensonges du monde virtuel, Asako et Kazuyoshi retourneront à la solitude fondamentale de l'enfance face aux adultes et à l'avenir.

Ecrit à dix-sept ans pendant ses vacances d'été, le premier roman de Wataya Risa : un subtil composé d'innocence et de perversité, d'allégresse et de désespérance."

Un petit livre d'une centaine de pages qui se lit d'une traite. Asako refuse la norme d'un univers adolescent où on est jugé à chaque seconde et où l'échec est source d'exclusion. Dans l'enseignement japonais la différence est rejetée et le harcèlement moral est toléré (l'ijime (le maltraité) d'une classe vivra un enfer qui le poussera parfois à la phobie scolaire).
Asako sans être un bouc émissaire se sent différente et fait le constat du vide de sa vie et de sa solitude. Elle choisit d'arrêter l'école en cachette d'une mère absente qui l'élève seule. Avec l'aide de Kazuyoshi, elle découvre le maniement de l'ordinateur et le porno virtuelle. Rapidement, elle se prend au jeu à la fois intriguée et excitée par cet univers.

Ce récit, bien qu'amusant, m'a un peu laissé sur ma faim, avec une issue un peu trop consensuelle à mon goût. Néanmoins, cela m'a donné envie de lire le deuxième roman de Wataya Risa, Appel du pied.


Extraits :

"C'est en se familiarisant avec les ténèbres que l'homme vainc sa peur et son incompréhension. Le monde en devient plus petit et plus mince. Pour éviter de se le prendre dans la gueule en devenant adulte, autant plonger de soi-même dans l'univers du sexe avant l'âge. Après, au moins on n'aura plus peur."

"Quand la gaucherie n'est pas le signe positif d'une humilité qui cache un fonds solide comme le roc, [...], la maladresse, la vraie, c'est vraiment une plaie. C'est dangereux. Ca fait peur. [...] la vraie timidité ça n'a aucun charme, c'est juste triste comme la boue, ça donne aux autres l'envie de se braquer."

Pour en savoir plus sur l'adaptation d'Install en film : Raindrop

1 commentaire:

Anonyme a dit…

wouaw, rapide!
Rappelons que l'auteur(e?) n'avait pas 18 ans quand son roman a été publié!
PS: merci pour le lien!