Inconditionnelle d’Albert Cossery, j’ai lu presque l’ensemble de ses livres, un chef d’œuvre d’humour et de dérision.
Né en 1913 au Caire, Albert Cossery écrivain de langue française est arrivé à Paris en 1945. Admiré par Miller et Camus, adulé par la critique, il n’a pourtant écrit que huit livres, car - comme il l’affirmait - il a passé sa vie à s’amuser. Aussi, il prétendait n’écrire qu’une ligne par jour. Chacun de ses romans a été réédité plusieurs fois. Lui permettant ainsi de toucher des revenus sans avoir à renouveler trop souvent sa production.
L’action de ses romans se déroule en Egypte. Ils mettent en scène des personnages marginaux, souvent farceurs et un peu flagorneurs : démunis, ascètes, dormeurs, gens du peuple, prostituées, mendiants, vagabonds...
Ces récits évoquent tout à la fois l'existence, la nonchalance, la paix et la violence. Les nantis, les corrompus et tous les pouvoirs sont tournés en dérision.
La révolte d’Albert Cossery est une sorte d'anarchisme individualiste, à la violence et à la bêtise il oppose l'humour.
Le lire c’est s’accorder une pause, une sieste en pleine canicule, un voyage vers l’Egypte, où n’a d’importance que l’art de ne rien faire, à la manière d’un Oblomov.
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